Tata de Sikasso et éléments associés

Tata de Sikasso et éléments associés

Participant à la formation du Pôle international francophone en 2015.

Le tata de Sikasso est un ancienne fortification à vocation militaire située au Sud du Mali et construite à partir de matériaux locaux (terre latéritique, pierres et gravillons). Il comportait des créneaux, cinq grandes portes et quelques poternes. Il se distingue par sa taille, son épaisseur et par la qualité de ses matériaux, qui lui confèrent un style militaire monumental. En effet, d'un périmètre de 9,5 km, la dimension du tata varie de six mètres à la base à deux mètres au sommet, et de six à quatre mètres de hauteur. Il s'agit de l'un des exemples maliens le plus remarquable de fortification structurée présentant des caractères de construction.

Érigée entre 1877 et 1890 sous le règne de Tièba Traoré dans l'ancien royaume de Kénédougou, cette grande muraille est alors conçue et construite collectivement par la population locale, les captifs de guerre et les rois alliés afin de protéger le territoire et sa population des envahisseurs. Ainsi, l'enceinte défia 16 mois durant (mai 1887 – août 1888) les troupes de l'Almamy Samory Touré, empereur du Wassoulou, qui tentait de s'emparer de Sikasso. En 1898, l'armée française et ses canons mirent quinze jours à franchir le tata afin de s'emparer de la ville (du 15 avril au 1er mai 1898).

D'autre part, la construction de cette muraille avait plus spécialement comme objectif de sécuriser les routes commerciales entre le Nord et le Sud afin de protéger le commerce caravanier.

Le site du Tata de Sikasso présente également les vestiges d'une forteresse encore visibles dans le tracé actuel de la ville et d'autres éléments associés (fosse commune, tombe du Lieutenant Loury, le Mamelon le Samory kuruni, le Nankafali kuru).

À la fois site historique et culturel témoignant d'une technique de construction traditionnelle et attestant de la résistance du Mali à la pénétration coloniale, le Tata de Sikasso et ses éléments associés sont inscrits sur la liste indicative du Mali en 2009.

 

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