Palais Mawana

Palais Mawana
Participant à la formation du Pôle international francophone en 2017.
 
Au milieu du XIXème siècle, le Sultan Abdallah III dit Mawana ou Roi d’Anjouan fit construire dans la plaine de Bambao un palais entouré d’un grand parc, face à la mer, sur la colline. Monarque éclairé, ouvert au progrès, il décide de développer une plantation de cannes à sucre à Bambao, comme l’ont fait Sunley à Pomony et Wilson à Patsy. Pour les besoins des plantations, les trois planteurs utilisaient une main d’œuvre servile.
En 1882, le sultan signe au Palais Bambao le traité Anglo-Anjouanais pour l’abolition de l’esclavage avec Frederic Holwood, chargé d’affaire britannique. Avec le déclin de la canne et surtout, après l’abolition de l’esclavage qui était sa principale source de revenus, le sultan fut convaincu par des colons français, de remplacer la canne à sucre par des plantes à parfum telles que le jasmin, l’ylang ylang, le mimosa et le basilic.
Dès 1893, les planteurs Bouin et Regouin prennent, à Anjouan, le contrôle de l’ancienne propriété du sultan puis créent, en 1907, la Société Coloniale de Bambao en s’alliant avec le parfumeur Chiris. La rafinerie sucrière fut remplacée par la distillerie des essences à parfum telles que l’’ylang ylang et le jasmin. Les fleurs font parties de la vie sociale et s’invitent à toutes les réceptions officielles ou privées, comme les mariages. Le jasmin, disposé en collier, est offert aux invités de marque ou aux mariés. Quotidiennement les femmes ont l’habitude de se parer de fleurs. Elles portent le jasmin dans les cheveux et, sous forme de collier, des boutons de fleurs (ylang-ylang, jasmin, rose, clous de girofle frais, basilic parfumé, etc.). Pour se fournir, elles prirent l’habitude de se rendre à Bambao. La tradition de collecte de fleurs continue à exister malgré la disparition des jardins. Les femmes ont développé des activités artisanales de confection de colliers pour les hommes et pour les femmes.
 
Aujourd'hui, les Jeunes du Patrimoine des Comores, ont lancé un chantier bénévole pour débuter la restauration de ce bijou national. Le premier volet a débuté le 08 août 2017 avec la restauration du Fameux Tombeau du Sultan. Situé à un endroit stratégique en face du nouveau grand hôpital des Comores, ce site attirera visiblement toutes personnes amoureuses de la culture.
 

Djaoussade Bakari

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